La comédie musicale « La Légende du Roi Arthur » à Lyon

Après Le Roi Soleil et Mozart l’Opéra Rock, la nouvelle comédie musicale de Dove Attia débute sa tournée nationale. La Halle Tony Garnier (Lyon 7ème) accueillera La Légende du Roi Arthur les 11 et 12 mars 2016.

Ayant vu cette pièce à Paris il y a quelques jours, je vous propose un compte-rendu plus ou moins critique de ce que j’en ai retenu.

L’histoire, vous la connaissez sûrement. Un simple écuyer parvient à ôter de la pierre Excalibur, l’épée qui reconnaît l’héritier de la couronne de Bretagne. Arthur devient un roi juste et loyal, mais l’amour vient mettre en péril l’avenir impeccable qui se dessinait devant lui : sa femme Guenièvre tombe sous le charme du chevalier Lancelot. Comme par hasard, la fée Morgane, qui a de bonnes raisons de haïr le père d’Arthur, choisit ce moment pour satisfaire son désir de vengeance. En bref, ça sent le roussi pour le roi.

Pour cette nouvelle création, nous avons droit à un joli casting de chanteurs et comédiens, parmi lesquels plusieurs célébrités habituées aux scènes des comédies musicales. On pense en premier lieu à Florent Mothe, alias Salieri dans Mozart l’Opéra Rock, qui tient ici le rôle principal. À ses côtés, Camille Lou, belle et attachante, repérée dans 1789, Les Amants de la Bastille, interprète ici la reine Guenièvre. Le rôle du grand méchant de l’histoire est tenu par Fabien Incardona, qu’on a pu voir jouer Mercutio et Tybalt dans la comédie musicale à succès Roméo et Juliette. Par ailleurs, on retrouve la chanteuse Zaho – pour qui j’avais peu d’estime après sa chanson C’est chelou, aux paroles on ne peut plus recherchées… Ce fût donc une belle surprise, puisque Zaho se révèle vocalement et théâtralement très talentueuse, finalement.

Tout ce beau monde se retrouve pour l’occasion au cœur d’une mise en scène grandiose. D’immenses panneaux mobiles, tantôt transparents, tantôt tels des écrans sur lesquels sont projetés des éléments de décors ou des vidéos, ajoutent une dimension supplémentaire à la scène. Les chorégraphies, signées Giuliano Peparini, sont un mélange de danse contemporaine et d’acrobaties spectaculaires. On découvre avec plaisir quelques pas de danse celtique puisque, ne l’oublions pas, Arthur et son peuple sont celtes.

Quelques points négatifs doivent tout de même être soulignés. Tout d’abord, les paroles des chansons d’amour sont souvent légèrement niaises. A-t-on besoin de vous citer le morceau-tube du spectacle : « il y a quelque chose de magique entre toi et moi, c’est comme un champ magnétique qui ne s’explique pas » ? Sans commentaire… Nous nous contenterons de dire que cette caractéristique semble après tout être la marque de fabrique des comédies musicales actuelles. Par ailleurs, un deuxième élément négatif est à relever, et pas des moindres. La comédie musicale, vu son succès, est jouée uniquement dans des salles immenses. Il suffit d’être un peu éloigné de la scène pour ne pas entendre parfaitement les paroles des chansons, ou ne pas voir l’ensemble du plateau. Précisons donc que cela vaut le coup (ou plutôt le coût…) d’être assis en première catégorie pour rentrer totalement dans l’histoire.

Si, après lecture de cet article, l’envie vous prend de réserver une place pour cette comédie musicale, faites vite, car les réservations pour les trois séances prévues risquent d’être rapidement bouclées.