À l’angle de la rue d’Ivry et de la rue Belfort…

Situées dans le quartier de la Croix-rousse, depuis quatre ans, les cinq vitrines d’un local technique se sont transformées en une galerie d’art, seulement visible et accessible depuis la rue. Une démarche innovante sur laquelle Ludovic – à l’origine du projet – a bien voulu échanger.

24h/24, 7j/7. La Galerue s’offre aux yeux des passants à n’importe quel moment de la journée, donnant ainsi une plus grande liberté au spectateur. Jusqu’à minuit, les œuvres restent éclairées. Sans engagement et sans contrainte, le passant peut choisir à tout moment de s’y attarder un instant.

Art et rue. Depuis les années 80, l’art urbain s’est généralisé, apportant un nouveau visage à l’art dans son ensemble. La métropole Lyonnaise n’est pas en reste (ici et ici, les deux parties du reportage d’Arlyo sur les français du street art). L’art évolue, les formes d’exposition se diversifient. La Galerue est un peu l’alliée du street art dans le sens où elle joue sur l’aspect public, accessible de l’art, et contribue ainsi à démocratiser les œuvres. Les vitrines offrent une protection au travail de l’artiste, mettant à sa disposition un espace d’exposition temporaire, qu’il est libre de s’approprier comme il le souhaite.

Accessible. Les artistes exposent pour la durée d’un mois. La Galerue est une façon de révéler les artistes peu connus – en grande majorité de Lyon et sa région – et de leur donner la possibilité de vendre leur travail, beaucoup n’ayant ni les moyens pour ouvrir leur propre galerie d’art, ni la renommée nécessaire pour entrer sur le marché – fermé – de l’art. Passer par la rue est aussi un moyen de donner l’opportunité à tous d’accéder à l’art. Belle démarche lorsque l’on sait qu’encore trop de personnes n’osent pas s’aventurer dans un musée et encore moins une galerie d’art à laquelle la dimension commerciale s’ajoute. Les amateurs d’art ne sont pas les seuls visés, au contraire, l’un des buts étant de toucher la sensibilité de tous, de susciter l’intérêt des moins habitués.

Autonomie. L’artiste installe seul ses œuvres et le passant intéressé contacte directement celui-ci pour tout achat.

Réalisations originales. Un concept innovant qui a également pour but de mettre en avant des œuvres différentes, parfois peu représentées dans le champ artistique, comme le design graphique. Tous les modes d’expression sont conviés – illustration, collage, modelage… – en gardant à l’esprit que les œuvres doivent être suffisamment accessibles pour interpeller rapidement le piéton pressé qui regarde droit devant lui.

À voir. L’exposition en cours présente le travail de Renaud Vigourt, qui réunit des productions diverses du fanzine à la sérigraphie. Au mois d’Avril, ce sera le tour du plasticien Gilles Sorlin, en lien avec le festival « Quai du Polar », d’interagir avec le passant avec une série de peinture nommée « pièces à conviction ».

Plus d’informations sur le site : ici.

 G. Sorlin: Pièces à conviction (31 mars - 31 avril )
G. Sorlin: Pièces à conviction (31 mars – 31 avril )
Renaud Vigourt (1er- 29 mars)
Renaud Vigourt (1er- 29 mars)