Brann : « Vrac âme… »

Ce n’est pas la première fois que l’artiste parisien Brann Renaud expose à Lyon, c’était déjà le cas en 2012, lors de l’exposition collective Carte blanche à la Galerie IUFM Confluences. Cette fois-ci, son travail est au centre de la Galerie Elizabeth Couturier, toutefois entouré de quelques sculptures réalisées par trois autres plasticiens, dont Mohamed Kahouadji et son œuvre Frog origami. Cette galerie existe depuis 2005, mais s’est installée sur Lyon il y a moins de trois ans. Ce qui fait sa particularité, c’est que la majeure partie des artistes exposants, qu’ils soient photographes, peintres ou encore sculpteurs, inscrivent leur travail dans une démarche de figuration contemporaine. Son but n’est pas de promouvoir des artistes uniquement lyonnais, mais au contraire de tous horizons, et elle privilégie aussi bien les jeunes créateurs que les artistes reconnus.

Brann Renaud donc, diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, a déjà largement exposé à travers la France et l’Europe, et a choisi la Galerie Elizabeth Couturier pour présenter Vrac âme…, une série de peintures avec pour principal thème de réflexion la réalité. Ses œuvres sont fortement inspirées du monde de l’enfance et des rêves, parfois elles font écho à des contes connus de tous, parfois elles paraissent torturées ou au contraire légères et innocentes, et parfois même, elles rappellent les peintures surréalistes de Dalí qui puisait aussi beaucoup son inspiration dans ses propres rêves.

Dans certaines de ses œuvres, le jeu des lumières et des contrastes est omniprésent, et le sujet central semble prendre la pose, si bien que l’on a l’impression de voir des photographies. À l’inverse, dans d’autres, l’écart avec la réalité, et le décalage entre sujet et paysage sont tels, que le personnage semble se détacher du décor, comme s’il n’en faisait pas partie.

Vrac âme…, anagramme de vacarme, nous apparaît tantôt mélancolique, tantôt poétique voire féerique, avec une vision douce et naïve du monde. Une âme en vrac, mais également des éléments en vrac dans ses tableaux, du moins c’est l’impression que l’on a, car l’artiste accumule d’infimes détails, les assemble, les superpose ou les multiplie sans qu’on n’y trouve un réel lien. Si vous souhaitez découvrir d’autres de ses créations, vous n’avez qu’à cliquer ici !

Exposées depuis le 31 janvier, les œuvres de Brann ne sont désormais plus visibles à la Galerie Elizabeth Couturier, vous pouvez néanmoins vous rendre à la prochaine exposition de l’artiste portugais Carlos No, intitulée Printemps tardif, dénonçant les travers de la société contemporaine en abordant des thèmes tels que la pauvreté et l’exclusion avec humour et dérision. Le vernissage a lieu jeudi 20 mars à partir de 18 h, ArlyoMag y sera certainement, et vous ?