La Danse sportive, témoignage de deux amateurs passionnés

ArlyoMag a eu le plaisir de rencontrer, entre répétitions et compétitions, Marie-Joëlle et Gérard, un couple de danseurs et amis dans la vie. Ils nous ont raconté leurs parcours respectifs et leur activité : la danse de salon en compétition.

Leurs parcours et leur rencontre

Âgés respectivement de 55 et 61 ans, ces danseurs amateurs ont tout l’air de professionnels. En effet, Marie-Joëlle danse depuis bientôt une trentaine d’années. Elle commence le rock à 28 ans, et rencontre alors celui qui deviendra son mari, en allant danser à Chalon-sur-Saône, à l’école de danse Colmar. Après avoir déménagé sur l’Île de la Réunion, ils ouvriront tout deux une des premières écoles de Rock’n’Roll dans la partie sud de l’île. Puis, dès leur retour en France, ce couple a voulu apprendre différentes danses telles que la Rumba ou encore la Samba. Cette activité n’était alors que synonyme de loisir.

Habitant désormais à Dijon, et après avoir passé son professorat et monitorat de danse de couple, son mari dirige une école de danse nommée Atout Danse, où l’on peut pratiquer Valse, Tango, Chacha, Rumba, Danse Country et j’en passe. Passionné, il en fait une activité professionnelle et commence par la même occasion la compétition en 2011. Marie-Joëlle, participant elle aussi à l’activité d’Atout Danse, est également intéressée par la compétition ; elle se lance dans celle-ci fin 2015. Elle rencontrera alors son partenaire qui danse lui depuis plus de 40 ans. Adolescent, Gérard avait commencé par le Rock’n’Roll, mais découvre par la suite tout types de danse, en passant par différentes écoles et différentes villes (Bernard Brunerie à Lyon, Ecole Mosa à Vienne…). Aujourd’hui, ce couple s’entraîne à l’école de danse Ribas, située à Villeurbanne, où nous les avons rencontrés.

Leur école de danse : le club villeurbannais de Danse Sportive

Cette école a été fondée par Patrick et Michelle Ribas, avec qui ces danseurs effectuaient des stages. Aujourd’hui, elle perdure grâce à Michelle, sa fille Diana et son gendre Anthony, ancien champion du monde de danse sportive. Cette école n’est pas réservée qu’aux compétiteurs, elle accueille en effet des amateurs de Modern Jazz, de Hip Hop ou encore de Ragga.

La Danse sportive racontée par nos deux danseurs

« C’est comme Danse avec les stars mais sans les stars » nous indique Marie-Jo avec le sourire.

Plus sérieusement, Gérard nous explique que la danse sportive définit les danses de salon de compétition, qui sont au nombre de dix. Ces dernières sont divisées en 5 danses latines et 5 danses standards. La première catégorie comprend le Pasodoble, la Rumba, la Samba, le Jive et la Chacha, qui sont des danses dynamiques avec des mouvements nerveux. En riant, ce couple nous précise que c’est plus agréable à regarder chez les jeunes. C’est pourquoi ils pratiquent les danses de la deuxième catégorie qui sont la Valse anglaise, le Tango, la Valse danoise, le Quick-step et le Slow-foxtrot.

Toute classe d’âge peut participer à ces compétions de danse sportive. À l’intérieur de celles-ci, des niveaux sont attribués, de A à F, du meilleur au moins bon. Notre couple se présente dans la catégorie C. Leur niveau évolue grâce aux compétitions, comme les coupes de France où leur classement est établi sur l’ensemble des participants et dépend des points obtenus. Il existe aussi les championnats de France où les danseurs de chaque catégorie de danse (latine, standards ou les deux), d’âge et de niveaux, se rencontrent. Les juges, d’anciens compétiteurs, sont formés, qualifiés et reconnus par la Fédération Françaises de Danse Sportive (FFDS), qui dépend du World Danse Sport Federation (WDSF). Ils votent alors pour le couple de chaque catégorie qui sera champion de France. D’après eux, les compétitions ne sont pas stressantes car il y règne une bonne ambiance. Nos deux passionnés nous apprennent également que la danse sportive a beaucoup évolué ces dernières années : inspirée par l’école anglaise jusqu’alors, elle se penche aujourd’hui vers la mode italienne, où l’homme bouge plus son corps.

« C’est un domaine en perpétuelle évolution » nous rappelle ce couple de danseurs, avant de partir vers Vienne pour leur prochaine compétition.

Si vous êtes intéressé par la danse sportive, l’école Ribas proposera des démonstrations lors de son gala, le 18 juin prochain, au Centre Culturel de Villeurbanne.