Les Globes Gratteurs, un groupe qui prend au trip
Globes Gratteurs

Cette semaine, ArlyoMag est parti à la découverte d’une des meilleures agences de voyage musicales des Pentes de la Croix-rousse. C’est à travers l’influence de la World music que nous nous téléportons en un rien de temps aux quatre coins du planisphère dans une navette spatiale lyonnaise fidèle à elle-même. La world music, bien que difficile à définir, se caractérise par des influences ethniques, folkloriques et traditionnelles du globe, dans une constellation de mélodies venues de contrées lointaines. Un Irish pub à Temple Bar, un vieux boui-boui blindé égaré dans la campagne russe, ou encore un petit café-concert en Italie, une virée vertigineuse nous attendait dans un bar à l’univers très charismatique.

Ce trip, il commence tout d’abord en poussant cette grande porte rouge et mystérieuse, rue Chappet. L’ambiance chaleureuse du bar les Valseuses nous éjecte tout droit dans une atmosphère à la douce odeur de vieux rhum et de nostalgie des soirées passées. C’est avec un trio bien original que nous entamons ce voyage. Une péripétie pleine d’enthousiasme, en compagnie d’un public souriant, fidèle au groupe (ou au bar ?) mais surtout heureux d’être là.

A peine les lèvres trempées dans la pinte fraîche gentiment servie par l’ami Jéjé au bar, les premiers accords délicats s’échappent des sonos : le tour du monde peut commencer. Le trio qui se dresse sur scène, ce sont les Globes Gratteurs. Ce petit groupe lyonnais fête bientôt son premier anniversaire avec comme joli cadeau un quatrième grand gaillard qui rejoint le groupe, assigné aux percussions, répondant au nom de Tap-Tap. Avec lui, la Fougère au chant et à la guitare, Tian au violon, et enfin Eli, que l’on retient surtout pour ses performances d’accordéoniste bien qu’il ne tâte pas moins de huit instruments.

C’est la Fougère, au regard charmeur caché dans l’ombre de son béret, qui nous annonce la première destination : l’Irlande. Les premières notes de « The Wilde Rover », célèbre morceau des Dubliners, nous expulse alors tout droit dans le sous sol du Old Store House à Dublin, submergés par les rires et la bonne humeur des Irlandais que l’on imagine alors tourbillonnant et renversant leur verre.

Parmi les destinations que nous offre la représentation, nous passons par des incontournables. John Denver aux USA ou encore Charles Aznavour, pour nous proposer une valse à la française, voire deux, si affinité.

Des reprises de musiques du monde entier, rythmées par un percussionniste aux mimiques délirantes imparables, qu’il est difficile d’arrêter, et ce même quand la chanson s’achève. Quant au chanteur, « toujours autant d’envie, de passion, de sourires et de rhum ». On a là une description bien représentative de François, dit la Fougère. Cette description, elle est directement tirée de son compte Soundcloud, sur lequel il partage ses morceaux en solo qui nous rappellent les voix des musiques françaises que l’on aime. Quant à l’accordéoniste, il s’avère tout autant difficile de suivre chacun des doigts qui pianotent cet « orgue de barbarie timide » que de le faire sourire.

Une fois une bonne poignée de pays rayés de la carte, le groupe part sillonner le temps d’un morceau des endroits encore inaccessibles… « Il n’y a pas que notre globe que l’on peut gratter ; il y a aussi des galaxies très très lointaines ! », en simple guise d’ouverture sur un morceau célèbre tiré de la B.O de Star wars.

C’est finalement sur des notes de la Rue Kétanou ou encore des Ogres de Barback que nous finissons cette escapade dans ce charmant troquet au coin d’une rue lyonnaise, partageant une dernière bière avec les membres du groupe.