Neurokontrol au festival Born to Rave : l’interview

À l’occasion du festival Born To Rave ce samedi 21 janvier, ArlyoMag vous propose une interview de Nicolas, alias Neurokontrol (et bien d’autres !).

Neurokontrol
Neurokontrol

Bonjour Neurokontrol, peux-tu te présenter ?

Salut Andy ! Eh bien moi c’est Niko, mais on se voit samedi de toute façon ?

Avec grand plaisir ! Comment décrirais-tu ta musique ?

Le projet Neurokontrol est depuis plusieurs années basé sur des remix de reggae, ragga, dub ou hiphop remixés en mode hardtek aux alentours de 190bpm.

Il y a aussi des originaux avec des chanteurs trouvés aux 4 coins de l’Europe ; quand j’ai un coup de cœur je propose de remixer à ma sauce ! Mais je ne fais pas la course aux remix les plus populaires même si je sais que ça marcherait mieux.

Il y a donc toujours eu des vocaux dans mes morceaux, en live j’alterne raggatek et d’anciens morceaux hardtek reliftés au goût du jour, pour qu’il n’y ait justement pas du chant tout le long de mon set non plus.

À quoi ressemble ton parcours musical ?

Je viens de la free party, mes premières étaient à la fin des années 90 et j’ai vite été absorbé par cet univers…
J’ai intégré le sound system UTF (Utopik Tekno Family) et me suis tout de suite mis à composer mes propres morceaux. J’ai rapidement lâché ma guitare électrique au profit de la techno.

Je suis tombé dedans à tel point que j’ai monté le label AstroFoniK Records avec un autre membre d’UTF : Wakefields, mon unique associé, sans qui le projet n’aurait jamais vu le jour.

Mon pseudo était N’Ko et je composais à l’époque des sons influencés principalement par FKY, Teknambul, Ubik… les sons du sud de l’époque. Ensuite j’ai changé pour Neurokontrol en 2009, le style ayant évolué avec le temps, j’ai voulu marquer le tournant artistique. Par exemple, avant cette époque, les vocaux étaient encore un tabou dans le milieu, depuis 2012 je me suis spécialisé en remix, notamment en raggatek.

Et aujourd’hui tu en es où ?

– Depuis deux ans j’ai lancé mon projet Neokontrol qui est orienté hitech/darkpsy (le son rave de la trance) qui me prendra un maximum de temps en 2017 car tout plein de projets d’albums en cours, et des bookings hors Europe à venir.

– Dans cette même période j’ai lancé le Raggatek Live Band avec 2 acolytes, Missah le chanteur et Alex le claviériste-trompettiste, tout deux issus du milieu reggae.

Au bout d’un an est né le premier l’album (en écoute ici), et le buzz s’est créé très rapidement, nous avons eu le plaisir de faire de superbes scènes autant électroniques (Insane, The End Of The World, Tapage Nocturne, Koalition…) que généralistes (Garorock, Tonnay Bon, Albas Festival…).

L’année 2017 s’annonce tout aussi chargée, nous avons déjà commencé le deuxième album, mais pour l’instant nous produisons les remix du premier tout l’hiver !

Des artistes tels que Darktek, The Speed Freak, Harry Potar, Maissouille, Adrenokrome, Sawerz et bien d’autres que je ne peux pas encore citer… Et même un album complet de remix en hitech avec OVNI Records !

NKO - Ce mec fait pas mal de trucs
NKO – Ce mec fait pas mal de trucs

Comment se porte la scène hardcore/hardtek/psytrance/… en France ?

Plutôt bien je trouve, non ?! Depuis dix ans je jouais beaucoup à l’étranger un peu partout en Europe, mais ça s’est complètement inversé ! Pour ma part je n’ai jamais autant joué en France que ces deux dernières années.

Peut-être que la scène hardtek se rétracte un peu sur elle-même, notamment en free party, mais j’ai l’impression que ça bouge bien partout en France à ce niveau-là.

La hitech, la darkpsy, la psycore se développent également. Depuis la création d’OVNI Records en 2013 (issu de l’association de Angry Luna aka Lunarave et d’AstroFoniK), la scène a décuplé en France, surtout tout le quart sud-est. Cette scène existe depuis plus de 10 ans dans le monde mais elle n’arrive en force que maintenant chez nous.

Pour la psytrance et le hardcore, il me semble que ça bouge aussi pas mal !

Dans l’ensemble vous me voyez plutôt positif, même si des amis organisateurs se rendent compte que les salles ont de plus en plus de mal à se remplir. Je pense que le phénomène s’étend au moins à toute l’Europe.

Pourquoi le choix du live set ? Quel est ton processus de production ?

Je n’ai jamais fait que du liveset, jouer la musique des autres ne m’a jamais intéressé. J’ai toujours composé mes morceaux (d’abord sur Reason, puis sur Ableton, avec du hardware) et éclaté mes tracks en pistes séparées pour les jouer en live. Je trouve ça beaucoup plus interactif que de mixer. Évidemment c’est beaucoup plus de taf mais j’ai des heures à jouer qui seront jamais les mêmes versions en live.

Parfois je mix des morceaux à moi et d’autres et suis agréablement surpris. Mais quand tu as l’habitude de mixer tes propres sons sur 6-8 pistes, revenir à 2 platines ça limite trop les possibilités d’action réelle sur le son que je joue.

Merci beaucoup Niko. Un petit point sur tes réseaux sociaux pour conclure ?

Je vous invite à rejoindre mes pages pour plus d’actu, l’année 2017 s’annonce chargée *clin d’oeil*.

http://facebook.com/neurokontrol

http://facebook.com/neokontrol

http://facebook.com/raggatekliveband

Sans oublier de suivre l’actu de plein d’autres artistes sur http://facebook.com/astrofonik et http://facebook.com/ovnirecords.

Merci à toi ! Peace ♥