Invasion de coléoptères au musée des Confluences !
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Des coléoptères ? Drôle de sujet pour une exposition. Pourtant, les insectes du musée des Confluences sont plus surprenants qu’on pourrait le penser. Ces petites bêtes, qui croisent souvent notre quotidien, se laisseront observer jusqu’en juin 2020 dans l’exposition Coléoptères, insectes extraordinaires.

Quel point commun existe entre une coccinelle, une luciole et un scarabée ? Tous trois appartiennent à la famille des coléoptères, le plus grand groupe d’insectes connus à ce jour. L’exposition à déconseiller aux phobiques des pattes et autres antennes montre la place de ceux-ci à travers l’histoire culturelle et comment ils pourraient impacter notre futur…

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Photo : D. Frühauf

Les coléoptères contrôlent le monde

Derrière leurs vitrines et sous les lumières du musée des Confluences, ces insectes parviennent à nous impressionner. Les coléoptères représentent une espèce animale d’insecte sur quatre et se trouvent sur les cinq continents. Ils s’adaptent au chaud, au froid, à l’eau, rien ne les arrête ! Toujours pas convaincu ? Voici quelques chiffres surprenants : le plus grand existant mesure 17 cm (la taille d’une main adulte), le plus lourd pèse le poids d’un citron (115 g). Enfin, le Hulk des coléoptères peut porter 1141 fois son poids, comme si un humain de 70 kg soulevait 80 t !

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Photo : D. Frühauf

Avec leurs six pattes et leurs deux paires d’ailes les coléoptères n’ont pas l’air si inquiétants. Pourtant, en 1479 alors qu’ils ravageaient des cultures en Suisse, des hannetons ont été excommuniés par l’Évêque de Lausanne pour ne pas s’être retirés de tous lieux cultivés sous six jours.

Un symbole depuis des siècles

Avant d’être considéré comme un nuisible pour les jardins, le coléoptère constituait un symbole positif à travers le monde. Les Égyptiens faisaient des amulettes porte-bonheur représentant le dieu-scarabée, tandis qu’au Japon les lucioles figurent les âmes des défunts.

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Photo : D. Frühauf

Et à présent savez-vous pourquoi on appelle une coccinelle une « bête à bon Dieu » ? C’est parce que l’une d’entre elles s’est posée sur le cou d’un condamné à mort alors qu’on allait lui couper la tête. Le roi Robert II « le Pieux » voit une intervention divine dans cette coccinelle et décide de gracier le condamné.

Vivre avec les coléoptères aujourd’hui

Loin du symbole, certains coléoptères font maintenant office de divertissement en Asie. Des combats entre insectes sont organisés : deux mâles s’affrontent sur un bout de bois et le premier qui fait tomber l’autre gagne. Ils sont aussi considérés comme des animaux de compagnie, par exemple au Japon où des mushi shop proposent des kits d’élevage pour avoir des insectes domestiques.

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Combat de scarabées
D. Frühauf

Enfin, ces petites bêtes pourraient devenir notre future alimentation. Deux milliards de personnes mangent des insectes, surtout dans l’hémisphère sud. Les coléoptères s’avèrent les insectes les plus consommés sous forme larvaire, ainsi qu’une source de protéines importante ; leur production demande moins d’énergie (eau, ressources naturelles) que celle de la viande.

Alors prêt à manger des larves de scarabée ?

Coléoptères, insectes extraordinaires à découvrir jusqu’au 28 juin 2020 au musée des Confluences de Lyon.