Le cinéma chinois débarque à Lyon !

Avant toutes choses, quelques informations sur le cinéma chinois, c’est en 1905 que fut tourné le premier film chinois, soit dix ans après le tournage du premier film de l’histoire, « La Sortie de l’usine Lumière à Lyon », réalisé par Louis Lumière en 1895.

Le cinéma chinois débute en s’inspirant de l’opéra. Alors que 1905 marque le soixantième anniversaire du célèbre interprète de l’Opéra de Pékin, Tan Xinpei, le directeur de la Maison de photographie Fengtai, Ren Qingtai, produit le film précurseur de ce cinéma. Ce commerçant des techniques dans la cour centrale de la Maison de photographie suspend aux yeux de tous un tissu blanc : il enregistre pour Tan Xinpei la pièce de l’Opéra de Pékin Mont Dingjun , ainsi voit le jour le premier film chinois.

Aujourd’hui, quand on parle de cinéma chinois, on parle de celui hongkongais, taïwanais et de la Chine continentale. Il se dit qu’il a vécu cinq générations :

– La 1er, la génération « Gris », 1905-1930

Premier film ; en 1913, les frères Li commencent à faire jouer des femmes dans leurs films et vont à l’encontre de la tradition (en effet, les rôles féminins en Chine étaient interprétés par des hommes).

– La 2e génération, « Jaune », 1931-1949

À partir des années 1930, le cinéma chinois, après un moment d’ajustement, entre dans sa période d’or – celle des développements rapides. En 1931, le premier film parlant, Chanteuse pivoine rouge, est projeté à Shanghai. En 1934, Le Destin de Tao et de Li intègre pour la première fois le son au tournage. En 1947, Les Eaux printanières du fleuve s’écoulent vers l’est, premier représentant des longues compositions historiques à caractère poétique qui trace une histoire où destin personnel et cheminement d’une nation s’entremêlent admirablement, est accueilli par les faveurs du public.

– La 3e génération, « Rouge », 1949-1980

Après la fondation de la Chine nouvelle, le cinéma chinois se déploie rapidement sous le drapeau rouge et entre dans une période d’effervescence avec l’émergence de nouveaux genres, éminents chefs-d’œuvre sur le thème de la guerre, films historiques ou reflets de la vie quotidienne.

– La 4e génération, « Bleu », 1980-1990

Suite à la Réforme et à l’Ouverture, l’environnement détendu offre aux réalisateurs un espace plus vaste, la création cinématographique dans les domaines de l’expression de la vie et de la nature humaine atteint une dimension sans précédent. Avec Terre jaune, c’est la cinquième génération de réalisateurs qui voit le jour, les films sont primés lors des festivals internationaux, le cinéma va pour la première fois dans l’histoire à la rencontre du monde.

– La 5e génération, « Orange », 1990 à nos jours

Avec son entrée dans l’économie de marché, le cinéma chinois prend un nouveau tournant, en 1994, l’influence des blockbusters le marque profondément. Les nouveaux réalisateurs comme Feng Xiaoguang, Jia Zhangke, Lu Chuan ne cessent de voir le jour, avec des styles narratifs différents, ils enrichissent ce marché. L’édification de salles de cinéma, le prix des places, les tendances des stars constituent autant de thèmes nouveaux. À Hong Kong, les gens du cinéma deviennent internationalement connus, un grand nombre de talents s’expatrient progressivement : John Woo, Jet Li sont employés par Hollywood. Chow Yun-Fat, Stephen Chow, Jackie Chan sont des stars du box-office.

En 1993 apparaissent à Taiwan de nouveaux talents, les directeurs de « la deuxième vague » : Ang Lee, Cai Mingliang ou Lai Shengchuan.

Comme on l’a compris, le véritable succès du cinéma chinois est arrivé dans les années 1990 avec la Palme d’or à Cannes, en mai 1992, pour Chen Kaige (considéré comme l’un des chefs de file de la 5e génération) avec son film Adieu ma concubine. La même année, Zhang Yimou remporte le Lion d’or pour Qiu Ju, une femme chinoise. En 1993, Garçon d’honneur remporte l’Ours d’or de Berlin, un long-métrage du célèbre Ang Lee (Tigre et Dragon, Le Secret de Brokeback Mountain ou encore L’Odyssée de Pi) et de Fei Xie.

Enfin maintenant, revenons au Festival du Cinéma Chinois, organisé conjointement entre la France et la Chine, il a pour but de nous faire découvrir le cinéma chinois.

En accord avec les cinémas Pathé, le festival fait le tour de la France et vient s’installer à Lyon du 4 au 8 juin au Pathé Bellecour et jusqu’au 12 juin au cinéma Les Alizés à Bron.

Pour cette 4e édition, cinq films seront proposés à Lyon : Témoins silencieux, Fly with the Crane, American Dreams in China, Vivre et mourir à Ordos, Le Roi singe (en 3D).

L’intention est à Fly with the Crane, ce film d’auteur fait beaucoup parler de lui en Europe et est inédit en France.

À voir s’il séduira le public lyonnais.

Source : Festival du Cinéma Chinois en France.

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Abo Alim

"Souviens-toi que le livre sacré n’est exalté par-dessus tous les livres que parce qu’il a subi lui-même l’épreuve du temps." Partisan de la culture pour tous. La paix et l'évolution passent par la culture. Fan du monde, de ses secrets et de son avenir