Le Pape François : pas un film pour catho, de la culture générale !
Affiche du film Le Pape François

Affiche du film Le Pape François

Un pape a rarement été si populaire auprès du grand public, athées inclus. En effet, le réseau mondial Win-Gallup International annonçait en mars dernier que plus de la moitié de la population mondiale avait une opinion favorable du Pape François. C’est sûrement ce qui a encouragé l’Espagnole Beda Docampo Feijóo à réaliser un film à son propos, afin de raconter à tous son histoire. Oui, à tous. Car ce film est loin de s’adresser aux seuls catholiques.

Nixon, Gandhi, Mandela… Tous ont eu droit à leur film. Et c’est peut-être à leur rang que l’on peut placer Jorge Bergoglio, alias le Pape François. Comme eux, il va marquer l’Histoire (et il a d’ailleurs déjà commencé). Un pape a-t-il déjà fait autant parler de lui ? François bouleverse l’image que l’on se fait des catholiques, les codes, la société. Ses discours parlent à tous, et personne ne peut réellement y rester insensible. Car il n’invoque pas (seulement) la foi, mais notre simple humanité, pour inciter à la lutte contre la pauvreté, à la protection de l’environnement ou à l’accueil des migrants, lui-même étant fils d’immigrés italiens. C’est sa volonté de s’adresser à tous, comme il l’exprime notamment dans l’introduction de son livre sur l’écologie, Laudato Si. En outre, cela ne fait peut-être pas de mal à l’Église catholique d’apparaître un peu plus ouverte, image qu’elle avait bien perdue ces derniers temps.

Un homme ordinaire…

Je ne voudrais pas vous raconter le film, simplement vous inciter à le voir. Pendant 1 heure 45, on s’immisce dans la vie d’un « homme ordinaire au destin extraordinaire ». Abandonnant l’ordre chronologique, on passe des premières années de papauté à une plongée dans l’Argentine des années 50. On y découvre le jeune Jorge faisant pleurer sa mère de désespoir à l’annonce de son entrée au séminaire. Puis en curé des périphéries de Buenos Aires rongées par la drogue et la violence. Jusqu’au Pape de 79 ans que l’on connaît. On est émus parfois, on rit beaucoup.

C’est en réalité à travers les yeux d’une journaliste espagnole du nom d’Ana que l’histoire se déroule, entrecoupée de morceaux de sa propre vie. Ce personnage permet de mettre en lumière une partie plus sombre de l’histoire de François, avec différents scandales ou magouilles politiques dans les hiérarchies de l’Église catholique. Pour nous raccrocher à la réalité, les séquences de reconstitution, avec Dario Grandinetti dans le rôle de « Padre Jorge », se mêlent à des images d’archives.

Le Pape François et Ana
La journaliste (Silvia Abascal) interroge le Pape François (Dario Grandinetti) – © Wanda Visión

Un contemporain qui marque l’Histoire

Ce voyage à travers le temps et l’espace permet d’approfondir notre connaissance du pape. On pouvait jusque là se contenter de l’assimiler à un vieillard souriant et sympathique. Cependant, ce que l’on retiendra, c’est son attitude profondément humaine, mais aussi ses paroles d’une intensité comme on en trouve rarement, qui le suivent de sa plus tendre jeunesse jusqu’à nos jours. Une chose est sûre : il ne ressemble à aucun autre.

Ainsi, aller voir Le Pape François aujourd’hui, c’est recevoir une belle leçon de vie. Mais c’est surtout enrichir sa culture générale sur une importante personnalité publique, voire politique, de notre temps… qui est loin d’avoir dit son dernier mot.

Dernières séances !

Lundi 24 octobre à 15h45 au Cinéma Opéra (Lyon 1)

Mardi 25 octobre à 18h15 au Ciné Toboggan (Décines)

Mercredi 26 octobre à 20h30 au Cinéma Bellecombe (Lyon 6)