Les Habit(ude)s codé(e)s

En plus des œuvres de Romuald&PJ dont nous avions parlé dans l’article précédent (dans le cadre de l’événement Expolaroid) et des créations de nombreux autres artistes, la Galerie des Pentes accueillait jusqu’au 12 avril l’exposition de Cornelia Eichhorn, Les Habit(ude)s codé(e)s. Artiste polyvalente et complète, elle touche à toutes les disciplines pour illustrer au mieux son propos, pouvant ainsi être aussi bien qualifiée de photographe, de dessinatrice que de réalisatrice.

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« Je recherche un langage artistique qui met en scène une sorte de « torture » infligée à mes protagonistes, soit dans leurs postures, soit dans leurs actions ou par leur environnement. »

h1 h2Née en 1981 à Erfurt en Allemagne et diplômée de l’ENSAD de Paris, elle expose pour la seconde fois à Lyon (et au même endroit). Sa démarche artistique repose essentiellement sur les codes infligés par notre société et l’uniformisation à laquelle elle tente de nous soumettre. À travers ses réalisations plastiques, elle nous questionne sur la violence faite à l’être humain, mais également sur la nature violente de ce dernier.

Elle n’utilise pas de simples mannequins comme on pourrait en trouver dans les vitrines de n’importe quel magasin de vêtements. Ici, elle les détourne, en recouvrant leurs visages, faisant d’eux des personnages hybrides, effrayants, à mi-chemin entre l’espèce humaine et la créature difforme. Et ils restent malgré tout extrêmement bien habillés… C’est un moyen de montrer à quel point établir des codes sociaux est absurde, mais aussi de souligner l’importance du paraître dans notre société et la place que nous accordons à l’apparence. Le vêtement n’est ni plus ni moins que ce qui informe l’autre de notre milieu social, de notre identité ou de notre appartenance à un groupe. Nous le revêtons sans le vouloir tel un uniforme. En bref, l’artiste pointe du doigt la dureté de l’être humain avec lui-même et avec autrui.

Dès le jeudi 17 avril à partir de 18 h 30, vous pourrez découvrir la prochaine exposition de la galerie, Survivances de Christine Vadrot, qui cette fois est uniquement dédiée à la peinture et à la couleur rouge.