Playlist #34 – Quand on cuisine

Pour certains la cuisine est un plaisir mais pour d’autres la musique est un fardeau. Dans les deux cas un accompagnement musical est toujours le bienvenu pour rendre la pratique plus agréable. Pourquoi ne pas prendre son fouet pour un micro et troquer son tablier contre une guitare ?

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Pour cela il faut voir que la musique, qui adoucit les mœurs, peut aussi adoucir ce besoin inévitable qui est de nous nourrir. « En cuisine, comme en musique, tout est matière d’accords. » (Olivier Roellinger). Alors si les pâtes et autres pizzas congelées ne suffisent plus à votre estomac, un peu d’énergie musicale pourrait guider votre créativité. En prévision d’un dîner mondain, un peu de Chopin ; pour faire du canard, pensez à Bénabar ; et pourquoi pas une musique de Disney pour vos patates sautées.

Vous l’aurez compris, pour cuisiner, tout peut s’écouter.

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Musiques pour relever votre soirée cuisinée

On commence avec des musiques créant une ambiance propice à la créativité culinaire. Pour cela, rien de tel que le « morceau qui donne la pêche » selon Manon, My Way de Calvin Harris.

On peut continuer plus en douceur sucrée et acidulée : Lucie nous propose Eat U de La Fine Equipe avec cet énigmatique commentaire « Morceau pour croquer dans la pomme ».

Textes à croquer

Tant de chansons parlent de cuisine. Dans tous les styles, sur tous les tons, les artistes redoublent d’imagination pour mêler musique et nourriture. Juliette nous en propose deux titres de Thomas Fersen. Le premier, La Pièce Montée des grands jours, est alléchant. « Marie Trintignant donne la réplique à Thominou, et c’est drôle, enlevé, joyeux. » Et si vous n’en avez pas assez soupé de lui, on peut continuer avec Croque : « Aaaaaah Thomas…. Vous êtes parfait. Il n’y a que vous qui puissiez croiser les thèmes de la bouffe et de la mort avec autant de légèreté, de brio, de poésie. »

Si la mélancolie ne vous a pas coupé l’appétit, changeons d’ambiance, avec une touche de légèreté : de la glace à la fraise, au chocolat et à la vanille, du coulis de chocolat, un peu de chantilly et il ne manque plus que la banane. Louise d’ailleurs se délecte de ce retour de Lio et de son Banana Split tout droit sorti des années 80… « Et là, vous me détestez, parce que vous l’avez en tête pour le restant de vos jours… »

Benoit propose lui un détour coquin avec Olivia Ruiz devenue Femme Chocolat. « Une gourmandise avec une pincée de pensées coquines ». Mais si vous ne craignez pas les associations de goûts originales, on peut alors passer du chocolat aux Crêpes aux champignons. « Délice empoisonné. Olivia Ruiz nous ouvre l’appétit (ou le ventre ?) avec ses notes dangereuses de champignons… vénéneux ? »

On peut terminer les chansons à textes avec un amour à l’avocat, que Laurine nous met sur un plateau, celui de Jens Lekman avec Your arms around me. « Un garçon émince un avocat, la fille de ses rêves surgit et le prend dans ses bras, il se coupe et s’évanouit. Jens Lekman sait comme personne distiller une poésie amoureuse délicate à travers ses chansons, et moi ça me donne envie d’aller acheter des avocats. »

Délice de films et leur bonne humeur poêlée

Apparemment, le cinéma et la cuisine donnent aussi de bons accords quand il s’agit de musique … On retrouve alors Juliette qui a apprécié la BO de « Mange, Prie, Aime », Better Days d’Eddie Vedder : « La très belle bande originale de Mange Prie Aime, avec Julia Roberts. Ce film, quête initiatique, se découpe en trois parties dont une se déroule en Italie : une ode à la bonne bouffe, avec des images sublimes de plats tout aussi sublimes… A déguster avec appétit, avec l’oreille bien tendue à la douce voix d’Eddie, qui nous régale toujours autant. »

Plus que les films, ce sont peut-être plus les dessins-animés qui mettent la cuisine à l’honneur : Chloé commence très fort, avec Chinese Man et son Pudding. « Lorsque Chinese Man reprend Astérix et Cléopâtre, ça me donne carrément envie de me lancer dans des expériences culinaires en tout genre. Et puis de danser aussi, vraiment beaucoup… »

Partons et terminons ensuite cette playlist avec ceux de l’Arlyoteam qui retournent en enfance. Un peu classique sur les bord, Benoit propose de retourner aux origines de Disney avec Siffler en travaillant, extrait de « Blanche-Neige et les sept nains » : « Le ménage ou la cuisine, c’est parfois le même fardeau. Alors suivons Blanche-Neige et sa bonne humeur ! Peut-être que siffler en épluchant un oignon est une solution pour ne pas pleurer ? »

C’est enfin Siobann qui se remémore les aventures de Rémy à Paris dans « Ratatouille », avec sa BO de Michael Giacchino : « Si vous avez un petit museau rose, des poils, des petites oreilles, un nez très très fin, des sens aiguisés, et que vous voulez tenter votre chance en cuisine, ce morceau est le vôtre. Si vous êtes seulement un humain, passez votre chemin, essayez le tennis, plutôt, ou le crochet, c’est bien le crochet. »

Bon appétit musical !