Playlist #40 – Pour travailler
Pour travailler

Soyons honnêtes, le thème de cette quarantième playlist n’est pas des plus aguicheurs. En plus, cette semaine, il fait vraiment super froid (au cas où ça vous aurait échappé). On pourrait presque croire que le sort s’acharne contre nous, mais que nenni chers amis ! Ce temps polaire se prête justement au recueillement, à ce retour à soi alliant réflexivité et réflexion. Rechercher la musique qui se joue au fond de nous, n’est-ce pas aussi et avant tout cela, travailler ? Pour vous aider à libérer votre créativité, les rédacteurs d’ArlyoMag vous ont justement concocté un petit florilège qu’il ne vous reste plus qu’à découvrir !

Pour travailler
© Alexia Nisi

 

Aux étudiants imbibés de soirées post-partiels et qui désespèrent à l’idée d’entamer leur second semestre : cette playlist est faite pour vous. Le rythme hypnotique des morceaux que vous entendrez vous rappellera les boum boum du dancefloor. Vous ne serez donc que très peu dépaysés, pour un retour à la dure réalité en douceur, malgré tout.

À celles et ceux qui en ont marre de leur boulot imbuvable et de leur responsable instable, qui ont des envies d’ailleurs bien que cloués dans un fauteuil de bureau. Que cette playlist soit une fenêtre imaginaire où viennent mourir vos regrets et mûrir vos projets. Laissez-vous emporter par ces mélodies appelant un autre horizon.

Enfin, aux rares personnes qui ont la grâce d’aimer leur travail ou qui ont pris le risque de vouloir le créer, quoi de mieux qu’une petite playlist pour s’ambiancer et redoubler de motivation ? Le prix d’une telle liberté équivaut souvent à une discipline de travail très assidue. Pourvu que cette playlist contribue à votre efficacité et vous rende plus rapidement à vos proches (eh oui, ça compte aussi) !

Pour un effet maximal, l’ordre des chansons a été pensé comme un crescendo, avec le maximum de fluidité entre les genres musicaux, qui vont du classique à l’électro. (Les rimes n’étaient pas volontaires, je vous jure.)

Et pour une symétrie parfaite (là encore, c’était pas calculé, mais que voulez-vous, à Arlyo on est comme ça), nous avons au menu cinq œuvres instrumentales (propices à la concentration) et cinq accompagnées de paroles (plus axées motivation).

// Écoutez la playlist sur notre chaîne YouTube ou directement à la fin de l’article. //

Sans paroles, la fête est plus folle

Pour ouvrir ce premier volet instrumental, Benoît nous propose la douceur d’un thème musical issu du jeu vidéo Final Fantasy X et composé par Nobuo Uematsu : To Zanarkand (en version longue). Rien de mieux pour se mettre en condition. « Pour travailler, pas question d’avoir des chansons avec paroles, ou je me prends pour Mariah Carey. Donc une musique apaisante, douce, et sublime, extraite du célèbre jeu-vidéo Final Fantasy. Et en plus, cela rappelle plein de souvenirs, d’heures de jeu endiablées. Trêve de rêveries, au boulot ! »

On enchaîne avec une époque bien plus lointaine que l’univers virtuel, mais aux sonorités pourtant proches. Raphaël nous livre en effet une pièce magistrale de Gustav Holst intitulée The Planets. « Bon, je me permets de mettre une œuvre relativement longue, parce que généralement, quand on travaille, c’est pas pour 2 minutes 30″… Même si je me concentre assez facilement dans le bruit, je suis moins distrait quand il n’y a pas de paroles. Et cette œuvre de Holst, dans laquelle vous verrez que de nombreux compositeurs (pour ne pas citer John Williams pour Star Wars, par exemple) ont puisé ! Rien de tel pour se motiver à travailler ! »

On passe un cran dans le rythme avec Let It Happen de Tame Impala que nous partage Chloé. « J’aime particulièrement ce titre de Tame Impala, qui se répète relativement sur 7 minutes ce qui permet de se concentrer. Let It Happen parvient à mêler savamment douceur et énergie, le combo parfait pour réviser efficacement et dans la bonne humeur. »

La structuration du rythme se poursuit avec les rois de l’électro, je veux parler des Daft Punk bien sûr ! Arthur-Léo nous fait Voyager avec ce titre moins connu que les hits endiablés de notre cher groupe casqué. La qualité est, comme à chaque fois, au rendez-vous. « Rythme relativement lent et très régulier, l’arpège qui arrive vers le milieu est apaisant à entendre et soutient ma concentration, j’espère que pour vous aussi. »

Nous finissons cette première partie instrumentale avec une œuvre qui pousse le style épuré à son maximum, pour ne laisser qu’une rythmique aux variations très progressives et à peine perceptibles. À l’écoute de Razors du groupe Shifted, c’est une sensation de froid et de métal qui m’est venue à l’esprit, pour illustrer parfaitement le titre de la chanson (rasoir en français). Mais laissons Lucie en parler : « Quand je me mets à réviser, je fais confiance à des musiques répétitives, avec un rythme régulier pour me concentrer. Je trouve que ce genre de musique coupe de tout ce qui m’entoure mais me permet dans un autre temps de me focaliser sur ce que je suis en train de faire… bon ça marche pas pendant 2 heures parce que ça rend fou quand-même. »

Paroles, paroles, paroles…

Voilà, maintenant que vous avez Dalida dans la tête, je peux continuer. Mais que peut-on dire dans une chanson pour travailler ? Eh bien qu’on n’en a pas envie, évidemment ! Laurie nous confirme cela avec Travailler c’est trop dur d’Alpha Blondy : « Pour réviser les partiels, j’ai toujours misé sur le reggae. Mais comme le dit si bien le légendaire Alpha Blondy, travailler, c’est trop dur… »

Dans le même ordre d’idée, je [Hanna] vous ai dégoté le très célèbre Sympathique (Je ne veux pas travailler) des Pink Martini. « Je n’ai pas l’esprit de contradiction : absolument pas, je ne vois pas ce qui vous fait dire ça ! Mais pour travailler, écouter une chanson aussi chillax rend la tâche plus aisée non ? On se sentirait presque le nez au vent sur un balcon à Barcelone… Bon d’accord j’arrête, il fait trop froid à Lyon pour parler comme ça. Si la chanson est devenue mythique, vous découvrirez sans doute le clip officiel, artistique et loufoque à souhait. Au passage, vous pourrez apprendre l’anglais, le japonais et la langue des signes… Voilà, Pink Martini a tout compris : on travaille mieux en jouant. Bon allez, moi je file, je dois retourner bosser !»

Après les sonorités gorgées de soleil qui viennent réchauffer nos corps bien engourdis par l’hiver, c’est le dynamisme du RnB qui nous encourage à poursuivre les efforts. David nous fait part de la chanson All or Nothing d’Athena Cage. « En général, je mets l’instrumental en boucle, mais pour la playlist on y ajoutera les paroles :) »

C’est ensuite Clarisse qui nous rappelle que le RnB sait de quoi il parle en matière de musique énergisante. Le tube Work de Rihanna, pensé d’abord comme un message politique, a également su plaire à tous les publics. « Qui de mieux que la diva Rihanna pour nous motiver à work, work, work, work, work, work ? Et ce n’est sûrement pas Drake qui nous dira le contraire ! »

Pour terminer cette playlist très variée, laissons la place au style métal, fièrement représenté par Yoann. Il nous fait part de Karma signé Kamelot avec ces quelques mots : « Rien ne vaut un petit rythme pêchu et enlevé ».

Et voilà le travail !