Rencontre avec Hugo Martinez, le jeune réalisateur de Baby Blues
Baby blues

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Hugo Martinez, 17 ans, jeune réalisateur lyonnais de la nouvelle web-série déjantée Baby blues, a bien voulu nous dévoiler son histoire. Retour sur une rencontre aussi émouvante que captivante.

Plus jeune scénariste au monde (ou presque), Hugo découvre le monde du cinéma dès son plus jeune âge. À travers lui, il parvient à s’exprimer autrement. S’inspirant des plus grands tels que Tim Burton, il est actuellement réalisateur d’une web-série lyonnaise déjantée : Baby blues.

Bonjour Hugo, tu as seulement 17 ans et tu es déjà réalisateur d’une web-série, explique-moi un peu ton parcours : comment en es-tu arrivé là ?

Pour commencer, j’ai toujours aimé savoir comment on fabriquait, comment on concevait les choses. À 10 ans, pour m’échapper des harcèlements de mes camarades, je commençais à m’intéresser au cinéma. Je découvre alors cet univers. Je décide d’écrire mon premier film : Le temps des Lords (je souhaitais un film plutôt historique avec des capes…) ; à l’époque, une historienne va alors s’intéresser à mon film. Lorsque j’ai 13-14 ans, je réalise un trailer avec une centaine de figurants, ce qui me vaudra de passer sur France 3.

Grâce à un peu d’acharnement, j’arrive à me mettre en contact avec des grands noms du cinéma. Ils me disent de revenir vers eux lorsque j’aurai 18-20 ans. En juin 2015, j’entends parler d’une auteure-scénariste qui recherche un réalisateur pour adapter son roman en série. Le courant passe bien alors nous décidons d’aller à Paris pour proposer notre scénario à des boîtes de production. Nous arrivons à approcher de grandes chaînes de télévision. L’une d’entre elles est intéressée par ce qu’on lui propose mais ils veulent d’abord qu’on le face en format de web-série, et si cela plaît alors on pourra discuter de l’adapter en série.

D’où vient cette passion du cinéma ?

J’avais un besoin de m’exprimer autrement. J’aime aussi le théâtre, j’en ai fait pendant 7 ans. Mais pourquoi plus le cinéma, car cela est plus technique ; je m’intéresse à tous les aspects du cinéma.

Qui t’a inspiré ?

D’abord Tim Burton pour son côté mystérieux. Ensuite Luc Besson. Guy Ritchie ou encore Martin Scorsese, pour certains films. Je n’aime pas tous les films d’un réalisateur mais j’aime les univers qu’ils créent dans certains comme le travail réalisé pour Hugo Cabret de Scorsese. Pour les acteurs français, ce sera Pierre Ninet, José Garcia ou encore Gilbert Melki. Bérénice Béjo pour les actrices françaises. Concernant les acteurs reconnus à l’international, ce sera Johnny Depp, Robert Downey Jr, Niels Arestrup, ou encore Timothy Spall.

Baby Blues, une web-série lyonnaise aussi déjantée que son équipe

equipe de baby blues

Peux-tu nous briefer sur Baby-Bues ?

Oui, évidemment. Alors, c’est une web-série totalement barrée ; l’idée, c’est que Noémie est une jeune femme enceinte qui est un peu paranoïaque et qui angoisse totalement à l’idée de devenir maman. Sa famille et ses amis ne sont pas là pour l’aider… Le concept, c’est qu’un épisode équivaut à un jour dans la vie de Noémie, c’est pour cela qu’il y a 30 épisodes.

Comment fonctionne ton duo avec Lana Calzolari ? Comment arrivez-vous à passer du roman à la web- série ?

Lana et moi, on a écrit une bible sur les épisodes de la web-série, que nous avons ensuite passée à 6 scénaristes qui se chargeront de l’écriture. Ensuite, ce sera moi qui filmerai les scènes.

Vos tournages se font toujours à Lyon ?

Oui, et dans ses environs, comme Oulins, Givors… Nous avons fait presque tous les arrondissements de Lyon.

L’équipe est-elle rémunérée ?

Non, nous sommes tous bénévoles. Nous avons eu 2000€ de base pour la nourriture, etc. Au-delà de l’aspect financier, le tournage nous demande beaucoup de temps et d’énergie, c’est difficile à gérer, avec l’école en alternance en plus… C’est très fatiguant même si l’on tourne seulement le weekend.

As-tu des projets pour la suite ?

Avant tout, je veux faire connaître Baby Blues. Ensuite, j’aimerais réaliser des films et, à terme, créer une société de production audiovisuelle.

Selon toi, quel est le film a avoir vu dans une vie ?

Je pense… La vérité si je mens, parce c’est une bande de potes qui arrive malgré les embûches à rester soudée ; j’ai eu peu d’amis, et si j’en avais eus c’est une relation comme la leur que j’aurais aimé avoir. Et puis… Arsène Lupin, pour le côté artistique et historique.

Autre chose à ajouter Hugo ?

Le cinéma, c’est une passion ! Pour réussir, il faut être à fond dedans. Comme disait Jean Cocteau : « Le cinéma, c’est l’écriture moderne dont l’encre est la lumière ». J’aime que le film soit un univers à l’intérieur duquel la lumière nous incite à plonger.


Retrouvez ici le lien vers la page Facebook et le site de Baby Blues. Merci encore à Hugo de nous avoir accordé cet entretien, nous lui souhaitons que ses projets se réalisent, et plus encore.