Star Wars Identities : l’exposition qui se mérite !

Le rachat de Lucasfilms par Walt Disney fut à l’époque assez mal reçu par le public. A raison, puisque la société de Georges Lucas avait, à l’époque, été créée pour lutter contre l’emprise des grands studios, et il faut dire que vu ce que Disney ont fait de Marvel Studios depuis leur rachat, il y avait véritablement de quoi s’inquiéter. D’un autre côté, la firme aux grandes oreilles peut-elle réellement faire pire que la prélogie, Howard The Duck ou encore Willow ? Réponse le 18 décembre de cette année.

En attendant, voyons le bon côté des choses puisque sans ce rachat, nous n’aurions jamais pu avoir d’exposition Star Wars officielle et donc découvrir certains objets et costumes qui nous ont tant fait fantasmer depuis 1977. Et comme après Paris et New York, la Star Wars Identities a décidé de s’installer à Lyon, nous en avons profité.

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Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…

…existait la file d’attente pour entrer à l’exposition. Heureusement pour nous, on a pu éviter la première file de 10 minutes pour ceux n’ayant pas encore leurs tickets (pour info, le ticket adulte coûte 22 euros).  Aussi, nous commençons donc à faire la queue pour entrer dans l’exposition ayant lieue à la Sucrière. Il est alors 10h45.

Une heure plus tard…

Nous entrons enfin…pour faire face à une deuxième file d’attente, nous donnant accès à l’exposition. En attendant, on peut voir qu’il y a une sandwicherie, ce qui est très sympa. Il est alors 11h45.

Trente minutes plus tard…

Nous allons enfin accéder à l’exposition…Ah non, une autre file d’attente avant de monter les escaliers. Il est alors 12h15.

Quinze minutes plus tard…

Nous montons enfin les escaliers pour voir l’expo’…Du moins, c’est ce que nous espérions, car dans cette salle décorée d’affiches promotionnelles et de dessins de la série animée Star Wars Rebels figure une nouvelle file d’attente. Il est désormais 12h30.
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Une heure plus tard…

Ça y est ! La gentille dame de l’accueil scanne nos billets. Il est désormais 13h30 et on regrette de ne pas avoir pris de sandwich. Mais comment aurions-nous pu savoir que nous allions autant patienter ? On nous met alors un bracelet électronique, ainsi qu’une oreillette. Car l’exposition est intéractive. C’est parti !

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L’intéractivité

Le bracelet électronique nous permet de créer notre personnage, puis d’effectuer différents choix durant l’exposition, en faisant scanner notre bracelet. De plus, à chaque fois que nous nous approcherons de certaines vitrines (où des pieds jaunes sont dessinés par terre), une voix se fera entendre dans nos oreilles. Parfois même, celle-ci sera accompagnée d’images diffusées sur des écrans. Sur le papier, cela peut sembler assez intéressant et effectivement, ça l’est…si on n’a moins de douze ans.

En effet, l’exposition ne porte pas tant sur Star Wars en lui-même que sur le principe de l’identité. On se retrouve donc à écouter durant toute l’exposition des cours de biologie de base (« le spermatozoïde vient féconder l’ovale… ») ou de la philosophie et psychologie de comptoir (« un être humain se construit une personnalité grâce à ses amis et ses famille…»). Pour un enfant, c’est très certainement passionnant, mais le fan de Star Wars, lui, risque de se sentir floué, surtout que les raccords entre le discours et les deux trilogies sont assez tirés par les cheveux (« vous avez un papa, tout comme Luke Skywalker », incroyable, non ?).

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 Les objets exposés

En revanche, l’exposition en elle-même tient presque ses promesses, avec un certain nombres de croquis inédits sur l’univers Star Wars, quelques anecdotes sur les films et leurs créations, et surtout des costumes originaux tirés des films, de magnifiques maquettes, et des statues tailles réelles. Le clou du spectacle étant bien évidemment le Dark Vador grandeur nature qui clôt l’exposition.

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Néanmoins, encore une fois, petite déception. Ici, aucun décor n’est reproduit, par exemple, et surtout des pièces d’exceptions qui ont pourtant déjà été montrées en France tel que le X-Wing grandeur nature présenté au grand Rex à Paris en 1997 brillent par leur absence. Pire que cela, si les objets sont de qualité, ils sont bien trop peu nombreux pour justifier le prix exorbitant de cette exposition. Surtout qu’à Lyon, il existe déjà le musée de la miniature, bien moins cher, et beaucoup plus impressionnant (l’amateur pourra notamment y trouver la reine Alien en animatronique).

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L’exposition se termine donc et n’aura duré qu’une petite demi-heure, pour 2h45 de file d’attente, et un porte-monnaie amoindri de 22 euros pour quiconque n’aura pas cédé au merchandising de l’expo vendu à la sortie.

Une exposition exceptionnelle pour les moins de douze ans sûrement, mais pour les autres, difficile de ne pas en ressortir en pensant « Tout ça pour ça ! ».

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Au cas où vous souhaiteriez tout de même y jeter un coup d’oeil, l’exposition a fermée ses portes à Lyon le 19 Avril dernier, et sera désormais prochainement à Cologne à partir du 22 Mai.

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Jonathan Placide

Chef d'entreprise chez AWD Productions. Réalisateur, cameraman et monteur, Jonathan Placide est le plus ancien journaliste d'ArlyoMag. C'est pourquoi certains l'appellent "Papy". Grand défenseur du cinéma populaire devant l'éternel, il s'intéresse également à la culture geek dans son ensemble, et vous fera profiter de ces passions à travers ses articles.