Coup de projecteur sur Terry Dunes Carreto, romancière de l’imaginaire

Retour sur le roman phénomène de l’auto-édition de cet été : « Les Héritiers de Nàdar : ALBA », avec l’interview exclusive de son autrice : Terry Dunes-Carreto. Et si la future JK Rowling était française ? 

L’histoire de la conception de ce roman est particulière. « Les Héritiers de Nàdar : Alba » existe aujourd’hui sous forme de livre. Objet qui concrétise la finalisation d’un travail d’écriture dont le commencement relève d’une force de motivation mystérieuse, qu’on ne peut décemment analyser ou expliquer de manière pragmatique. Pourquoi une personne (novice) se décide d’un coup d’un seul à se lancer dans l’aventure d’un exercice littéraire aussi ambitieux ? De passer d’un écrivain en herbe à un artiste impliqué dans son élaboration ? De développer une réelle intrigue, avec des personnages marquants, de mêler des références aussi évidentes que profondément intimes ? D’écrire une première ligne pour se rendre compte que 622 pages plus tard, une vraie histoire est racontée ?

Terry Dunes-Carreto semble toujours surprise de se dire qu’elle a écrit un livre. Un mélange curieux de satisfaction et de distance salutaire envers cet aboutissement personnel. Peut-être parce que cette œuvre avait besoin de sortir de ses entrailles, de ses pensées, de ses réflexions.

Quand on découvre Les Héritiers de Nàdar : Alba, on peut tomber dans les a priori, anticiper sur les clichés et les conventions sur lesquels le titre, la couverture pourraient nous mener. Le livre fait-il partie de ces innombrables sagas littéraires qui pullulent une certaine littérature adulescente, qui peuvent faire fuir d’emblée une certaine tranche de lecteurs plus assidus ? Fait-il partie d’un certain formatage actuel, contemporain des succès médiatiques que l’on connaît depuis plus de 10 ans (50 nuances de Grey, Outlander, After, etc…) ? Honnêtement… non. Car le présent titre est une œuvre singulière dans son approche.

Dans le jeu un peu superficiel des classements, comment catégoriser Alba ? Une romance ? Un roman d’apprentissage ? Du fantastique ?  Le livre est avant tout une quête initiatique d’une ampleur surprenante. Le portrait d’une jeune femme courageuse, à la personnalité aussi forte que sa santé est fragile, qui va trouver un sens à sa vie d’une manière de plus en plus inconcevable, quittant la France pour vivre dans les contrées britanniques et plus particulièrement dans les décors toujours inspirants et vivifiants de l’Écosse, pays de cœur que l’auteure connaît extrêmement bien. Une histoire tout à fait ancrée dans une forme de réel crédible (tous les lieux géographiques sont rigoureusement exacts et procèdent d’un vrai travail de recherche en amont), qui ne privilégie pas un genre pour un autre.

Surtout, Alba est une œuvre beaucoup plus personnelle et il est évident que les traumatismes des personnages sont le fruit d’expériences vécues, digérées et recrachées à travers une intrigue fictive assumée. C’est également un livre qui n’hésite pas à jouer avec son lecteur (pour peu qu’il accepte cette dimension). La structure ne s’endort pas sur ses lauriers et alterne habilement les points de vue pour donner une dimension supplémentaire aux enjeux dramatiques, sentimentaux et philosophiques de cette aventure qui lie l’intimité et le monde qui nous entoure.

Sans vouloir en dévoiler les tenants et aboutissants, Alba emprunte des voies peu vues ou disons peu communes dans les structures les plus éculées. L’histoire d’amour est un exemple de construction dramaturgique. Car on s’aperçoit que l’on ne peut tout simplement pas la définir comme une romance traditionnelle, alors qu’on pourrait la réduire à cela dans sa première partie. Tout cet ensemble va en réalité beaucoup plus loin et participe d’une de grandes thématiques du livre, à savoir la balance et le (dés)équilibre entre l’homme et la Nature.

On le rappelle, le roman n’est pas une nouvelle. Il prend son temps, pour construire son monde, pour développer les personnages (à ce titre, les compagnons qui entourent la protagoniste et la galerie de personnages secondaires sont incroyablement vivants et essentiels pour assurer une forte identification à tout ce qui va se passer dans cette histoire pleine de rebondissements).

Mais toutes ces pistes de réflexion que le roman (et sa conception) arrive à nous faire parvenir ne sont traitées qu’en surface à travers ce présent texte, car nous avons eu l’occasion de rencontrer l’auteure Terry Dunes-Carreto pour parler peut-être plus en profondeur de tout ce qui a été mentionné précédemment. Nous avons eu l’opportunité de discuter de l’envie d’écriture, du monde de l’édition et de l’auto-édition, des avantages et des conséquences des choix de publication, des références culturelles (littératures, cinéma, télévision, peinture) et des expériences plus personnelles, des choix stylistiques et d’autres aspects de cette formidable aventure qu’est Les Héritiers de Nàdar : Alba. Car nous ne parlons pas ici d’un best-seller, ni d’un livre culte, nous parlons d’une œuvre sortie sans aucun calcul commercial et qui prône l’idée que tout le monde a la capacité de fabriquer une œuvre littéraire, s’il s’en donne la peine.


Tout d’abord, pouvez-vous nous expliquer comment est venue l’idée d’écrire, bien avant que cela se transforme en roman, avec une histoire beaucoup plus développée ?

 J’ai toujours aimé écrire, depuis petite. Je pouvais écrire de tout et n’importe quoi, tant que cela me faisait du bien. Pour « Alba », une amie a émis l’idée de transformer un de mes anciens textes, plus tiré d’une fanfiction*, dont l’histoire de fond lui plaisait beaucoup. Au départ, je ne voyais pas bien comment un texte construit sur la base d’un autre roman pourrait devenir une histoire à part entière avec d’autres personnages que ceux-là… mais cela a fonctionné. J’ai compris qu’il fallait alors que je retravaille toute la forme.

*fanfiction: nom emprunté à l’anglais qui désigne un texte qui amende, prolonge ou transforme un produit médiatique aimé, tel qu’un roman, une série télévisée, un manga, un film ou un jeu vidéo. Écrire une fanfiction permet au lecteur de mettre en scène ce qu’il aurait aimé trouver dans l’œuvre d’origine.

Avez-vous écrit avant pour le plaisir et pourquoi ?

 J’écrivais des petits textes, des fanfictions et des pans de vie rapides que je garde seulement pour moi, et que je ne publierai sans doute jamais. L’écriture est très thérapeutique, comme l’art en général, je trouve. Coucher ses pensées et ses images mentales sur le papier me permet de m’en libérer et, parfois même, de les développer et de les comprendre davantage. De même, le sentiment du devoir accompli qui m’envahit lorsque j’ai fini est incomparable… à chaque fois ! Pourquoi donc s’en priver ?

Il semble évident que le livre raconte beaucoup d’éléments quasi biographiques qui vous touchent  concrètement. Sans rentrer dans les détails, est-ce que le fait de créer une héroïne à la santé fragile est quelque chose qui vous semble essentiel ou est-ce que c’était simplement pour montrer une faiblesse afin de ne pas la rendre trop lisse ?

 En effet,il y a beaucoup d’éléments biographiques dans « Alba » et je pense que, même si parfois nous nous refusons à l’avouer, chaque roman que nous écrivons contient des bribes de notre vie, qu’elles soient concrètes ou seulement basées sur nos sentiments. Donner une santé fragile à Alba a toujours fait partie du deal, non pas pour lui donner de la profondeur, mais parce que sa fragilité morale et physique devait en faire une héroïne forte et capable d’affronter ce qui allait lui tomber au coin du nez tout au long de son histoire. Sa relation fusionnelle avec la nature, de même, explique aussi ce choix. On voit souvent la nature comme une force inaliénable, et pourtant, elle est constamment fragilisée par le temps et, surtout, par l’homme ; de même donc pour l’héroïne qui se voit perdre de sa force en raison de sa trop grande proximité avec l’homme et son environnement artificiel. Au-delà de cette logique qu’il m’appartient de développer, et écrivant à la première personne durant toute la première partie, il m’a été aussi plus facile de décrire les sentiments d’une jeune femme à la santé aussi instable que la mienne. Sans rentrer dans les détails, qui me sont personnels, j’ai souvent été confrontée à des situations médicales complexes, ingérant à outrance des traitements qui me faisaient plus de mal que de bien. J’ai donné à Alba ce choix que je n’avais pas eu la force d’avoir à l’époque : refuser ces traitements et choisir un chemin plus « naturel ».

Nous vivons dans un monde qui veut ranger dans des cases tout produit culturel. Est-ce important pour vous qu’on classe Alba dans tel genre ou préférez-vous que ce soit le lecteur qui s’en fasse sa propre opinion ? Ou alors avez-vous probablement votre propre idée ?

Aujourd’hui, j’ai toujours beaucoup de mal à « ranger » mon roman dans un genre particulier. Lisant et écrivant des écrits aux aspects proches du genre fantastique, je souhaitais classer « Alba » comme cela. Mais en écrivant, je me suis rendue à l’évidence : en 622 pages, comment était-ce possible de ne travailler qu’un seul genre littéraire ? Je passe de la mythologie à la littérature dite du « feel good », voire du développement personnel, puis au roman initiatique, au bildungsroman, à la romance, pour enfin valider le genre fantastique dans la dernière partie. Tout ce que j’aime, en somme ! Le retour des lecteurs m’a aussi appris à voir que chacun pouvait le classer selon sa vision de l’ensemble du roman. Je trouve que mettre un roman dans une case de genre littéraire pose un vrai problème : le lecteur sera toujours déçu. Pour « Alba », si le lecteur s’attend à un roman proprement fantastique et mythologique, il lui faudra attendre la troisième partie et rester dans le flou artistique pendant un moment. De même, la romance est là, mais elle ne sera pas si évidente au début…

Y a-t-il des moments de doute pendant l’écriture, de désespoir, de manque d’imagination, l’envie d’arrêter ? Et qu’est-ce qui vous a donné la force de ne pas abandonner, (car c’est un gros livre) ?

 Il y a des moments de doutes en permanence, évidemment ! Pourquoi s’inflige-t-on de rester fixée sur son ordinateur pendant des heures entières pour une histoire qui ne sera peut-être jamais lue ? Je ne compte plus le nombre de nuits blanches à écrire ou à ruminer sur la suite des événements… Malgré cela, ces moments de questionnements et de vides, en particulier lors du fameux syndrome de la page blanche, sont compensés mille fois par les encouragements de mes proches, leur aide précieuse et le sentiment du devoir accompli. Comme je le disais, le côté thérapeutique de l’écriture a été très présent au fil des années… et il est extrêmement addictif ! Je n’ai écrit que dans le but de publier qu’à partir de la moitié de la deuxième partie… pas avant.

Parlons un peu de vos personnages qui ont tous une personnalité bien établie et une complexité émotionnelle, y a-t-il certains d’entre eux dont vous vous êtes sentie plus en phase ?

Chacun de mes personnages a un caractère qui m’est propre. Certains sont basés sur des amis proches, membres de ma famille ou connaissances… les principaux ont tous quelque chose qui m’appartient : Alba est caractérielle et a des idées bien arrêtées, Ellie est tenace et extrêmement loyale, Matt est plus posé mais a un côté maladroit et peu sûr de lui. Mais leur point commun à tous est mon plus grand défaut : ils sont capables de sacrifier leur bien-être, leur santé physique et morale et leurs envies pour les autres, pour ceux qu’ils aiment. Dans ce sens, il m’est difficile de me sentir plus proche de l’un ou l’autre, car ils sont tous quelque chose qui me lie à eux. Je dirais que Matt a été celui sur lequel j’ai le plus apprécié écrire. Les chapitres traitant de son point de vue ont été les plus rapides à écrire car ils étaient parfaitement lisibles dans mon esprit.

Si je mentionne vos personnages, c’est que l’interconnexion entre eux fonctionne vraiment, notamment les liens sentimentaux ou amicaux. Comment avez-vous travaillé cet aspect pour arriver à une certaine satisfaction ?

Comme je l’ai dit, leur connexion m’est venue assez naturellement car ils sont basés sur quelques-unes de mes caractéristiques, ainsi que celles de personnes qui me sont proches. J’ai aussi la chance d’avoir des amis qui me connaissent depuis très longtemps, mais au-delà du temps, ils me comprennent vraiment et me soutiennent. Je ne sais pas vraiment ce que je ferais sans eux. Et c’est ce que je développe dans le roman, la connexion, qu’elle soit morale ou physique, mais aussi le manque lorsque ces personnes ne sont pas présentes.

Quand on se plonge dans le monde varié que le livre propose, on sent certaines références évidentes, mais d’autres peut-être plus subconscientes, plus cachées. Mais s’il y a des œuvres littéraires qui viennent immédiatement en tête, il semble que d’autres titres plus cinématographiques ou audiovisuels semblent avoir une aussi grande importance. Si c’est le cas, quelles sont-elles ?

Oui, les références sont nombreuses. Évidemment, lorsqu’on écrit ce genre de roman, on s’inspire des différentes lectures faites depuis son enfance, mais aussi des films et séries rencontrés. J’apprécie les lectures fantastiques comme la saga « Harry Potter » de J.K. Rowling dont je suis une grande fan, mais aussi les dystopies comme « 1984 » de George Orwell, ou les tragédies de Shakespeare et les romances de Jane Austen. Au cinéma, je peux me délecter devant un bon western, un blockbuster, une comédie romantique ou même un film indépendant. Dans ce sens, les références se multiplient… Il est parfois difficile de créer quelque chose d’original aujourd’hui au vu de la palette des histoires et personnages complexes que nous voyons ou lisons. Un lecteur peut avoir vu une référence dans votre roman à laquelle vous n’aviez absolument pas pensé en écrivant. C’est le jeu ! L’important, c’est de l’accepter…

Vous ne vous êtes pas contentée de raconter une histoire, mais vous avez eu également  la volonté de faire jouer votre lecteur, notamment par l’utilisation des changements de points de vue et de narration ? Pourquoi ?

C’est ce que je préfère quand je lis ! Tout simplement ! J’aime quand l’écrivain joue avec le lecteur, le fait de revenir en arrière pour confirmer ou rechercher une information. J’aime quand la lecture prend du temps, et lorsqu’on sent que l’auteur n’a pas simplement jeté des mots les uns après les autres sans prendre la peine d’y réfléchir. En lisant certains romans, j’ai parfois ce sentiment qu’on prend le lecteur pour quelqu’un de « simplet », idem pour certains films… Je cherche la complexité et le mystère où il n’y en a pas… je suis forcement déçue à la fin. La lecture devrait être fluide, certes, mais elle se doit aussi de provoquer une réaction vive et une réflexion. En ce sens, le changement de point de vue fait réfléchir, fait douter… et c’est mon but. Un livre devrait pouvoir se savourer jusqu’au bout, quitte à le relire plusieurs fois.

Votre livre a de nombreuses thématiques, et celle qui semble prendre une place importante, c’est la place de l’Homme avec celle de la Nature, comme si ce lien était le cœur de toute forme de votre récit…

C’est effectivement la base de tout lorsque j’ai commencé. Sans vouloir donner des leçons ou faire la morale au lecteur, je voulais seulement recréer ce lien indéfectible présent entre l’Homme et la Nature… longtemps oublié. Moi-même, je tente chaque jour de réconcilier avec elle et, surtout, de la respecter comme il se doit. Sans la Nature, sous toutes ses formes, nous ne serions pas là.


Je ne sais pas si vous allez être d’accord, mais il y a une tendance actuelle sur n’importe quel produit culturel qui sort, c’est que les journalistes, les médias ou critiques apposent quasiment de manière automatique une récupération idéologique. Mis à part une vraie volonté environnementaliste, est-ce que vous pensez que Alba puisse être collé à toutes les revendications actuelles (politique, féminisme, libération de la parole) ?

Non, et je ne veux pas ! La récupération idéologique ne m’intéresse pas et je la trouve même très dangereuse. Malheureusement, on ne peut pas l’empêcher… Comme je le disais, je ne fais pas la morale aux gens, et je préfère les laisser réfléchir et se faire leur propre idée par rapport à ce qu’ils lisent. Je me dis toujours qu’ils sont assez intelligents pour voir où je veux en venir, tout en gardant leur propre position sur la question.

Parlons d’édition ou plutôt dans le cas de votre roman, d’auto-édition. Pouvez-vous nous éclairer sur les démarches à suivre et pourquoi ce choix ?

Il m’a fallu un moment avant de me décider, parce qu’à l’origine, je n’écrivais pas pour être publiée. J’écrivais pour moi. Lorsque j’ai pris la décision d’en faire un vrai roman publié, je suis allée me renseigner sur Internet sur les différents modes d’édition. J’ai été surprise de voir beaucoup de retours négatifs sur la publication classique avec les maisons d’édition. J’avoue que ce que je lisais me faisait très peur : perte des droits sur son roman, arnaque sur les contrats, pourcentage ridicule pour les royalties, manque de professionnalisme et grosses maisons d’édition qui se fichent des nouveaux auteurs… Bien sûr, je ne pense pas que cela soit une vérité générale, et je souhaite encore penser que des maisons d’édition respectueuses offrent encore de belles prestations. Mais l’auto-édition m’a paru convenir à ma façon de penser : je voulais participer à tout ! L’écriture, bien sûr, mais aussi la mise en page, la conception de la couverture, le dépôt légal, ainsi que la promotion. Il resterait ainsi mon « bébé ». Mais la différence serait que des inconnus pourraient le lire et en parler. Je ne regrette pas du tout !

Quels sont les avantages d’Amazon sur le travail qu’ils font sur votre livre et quels sont les inconvénients ?

Amazon KDP est une plateforme d’auto-édition très pratique et intuitive. Amazon KDP propose une lecture papier de qualité, mais aussi numérique.  Bien sûr, il faut avoir quelques connaissances en informatique ou connaître quelqu’un qui en a. Sans ça, cela me paraît compliqué… Pour moi, sa qualité première est l’impression à la demande. Je me voyais mal me faire livrer un carton plein d’exemplaires de mon roman – avec un coût d’impression et d’envoi conséquent au vu des 622 pages – et les renvoyer par la poste aux lecteurs et chroniqueurs. Cela n’aurait pas été très rentable, et, n’étant pas romancière à temps plein, je n’aurais pas trouvé assez de temps pour m’en occuper. Qui plus est, le risque serait d’être parfois en rupture de stock et de passer à côté de certaines ventes…

Comment faites-vous pour que votre livre soit le plus visible possible ? Vous contactez des personnes influentes sur Internet, vous faites fonctionner le bouche à oreille ?

Oui, je passe beaucoup de temps sur les réseaux sociaux. J’essaie d’en parler sans jamais harceler. La promotion du roman est la partie la plus complexe car elle demande du temps, mais aussi vous oblige à vous vendre, même si vous êtes réservée, ou, pire, peu sûre de vous. J’ai eu aussi la chance de trouver des personnes douées, généreuses et bienveillantes qui m’ont aidé à avancer, et d’autres qui m’ont beaucoup conseillée ! J’ai rencontré mon illustrateur Andzeij Kuziola sur un groupe d’artistes internationaux sur Facebook. Son art m’a tout de suite impressionnée. C’est en discutant sur Twitter avec Kaellyana que j’ai compris qu’un site internet digne de ce nom serait un avantage dans la promotion de mon roman. Elle m’a donnée de son temps précieux et surtout de son énergie incroyable pour m’aider à le développer. Au delà même de la promotion, ce sont les rencontres avec les gens qui me motivent le plus !

Vous travaillez du coup en totale indépendance, combien de temps avez-vous mis pour écrire la totalité de ce livre ?

 En tout, 4 ans. L’idée de base avec la fanfiction date de 2011, mais l’écriture du roman a commencé en 2015.

Et comme la couverture l’indique, il y a mentionné « Livre 1 », pensez-vous en faire une saga ? Et avez-vous une certaine pression à le faire où vous voulez garder ce qui vous a motivé à écrire, sans trop analyser vos méthodes et à écrire quand vous sentez le besoin d’écrire ?

Oui, je voudrais écrire une trilogie pour « Les Héritiers de Nàdar » retraçant le parcours initiatique de trois personnages importants. Je profite du fait de ne pas avoir la pression d’une maison d’édition pour prendre mon temps pour écrire le Livre 2. La seule pression que je pourrais avoir est celle des lecteurs qui me le réclament…

Et enfin dernière question : soutenez-vous les jeunes auteurs d’horizons différents et si oui comment ?

Oh oui ! Le monde de l’édition est difficile mais nous sommes en 2019 et les moyens de faire entendre sa voix sont variés et nombreux ! Si vous souhaitez vous faire publier, vous savez maintenant quoi faire… auto-édition ou maison d’édition, tentez tout ce que vous pouvez, mais faites-le toujours dans le respect de vous-même. Il y aussi Wattpad, superbe plateforme où vous pouvez avoir une belle communauté réagissant à vos écrits et pouvant vous conseiller. Alors, foncez !

Site officiel : https://www.terrydunescarreto.fr/

Pour se procurer le roman :

https://www.amazon.fr/Héritiers-Nàdar-ALBA-Terry-Dunes-Carreto/dp/1071398652/

Bande-annonce promotionnelle du roman :

https://www.youtube.com/watch?v=mC4qs1r4Zo4

Simon Dunkle

Simon Dunkle

Défenseur de la veuve, mais pas de l'orphelin, nul ne sait qui est Simon Dunkle. Tout juste sait-on qu'il a obtenu le baccalauréat scientifique à l'âge de 1 an, avant d'organiser plusieurs manifestations contre l'extrême facilité des examens du MIT 4 ans plus tard. Aujourd'hui âgé de 7 ans, il travaille depuis 2 ans au sein d'ArlyoMag, malgré le fait qu'il soit recherché par Interpol. En effet, il est accusé de mise en danger de la vie d'autrui après avoir publié une fausse annonce dans le journal "Les Inrockuptibles" concernant l'ouverture d'un restaurant Vegan avec buffets à volonté en Syrie. Ce qui aurait conduit à la mort accidentelle d'environ 500 hipsters s'étant rendu là-bas pour y manger, jugeant le lieu "totalement non-mainstream" selon leurs propres dires.