Voyage en Afrique avec la Cie Tiwissa

On change d’ambiance pour cette semaine avec la compagnie Tiwissa sur des rythmes africains.

 

La compagnie

La compagnie a été fondée en 2011 par le directeur artistique Silvère Malanda, elle souhaite promouvoir la création de spectacles, le développement artistique et sensibiliser le public. La troupe se veut pluridisciplinaire par le biais de la collaboration avec d’autres artistes. Sa volonté est de remettre le corps à sa place, c’est-à-dire un outil de communication et de construction par le mouvement. Elle a la particularité de concevoir des instruments tels que le Biklo. Le groupe a déjà réalisé une création se nommant Ndjila en 2012 et 2013. Avec ce spectacle, elle a eu le 3e prix au festival de Bordeaux « C’est Mériadeck ici » et le 1er prix au concours des Rencontres chorégraphiques de Bordeaux « Un solo, un auteur » organisé par la Cie Hors Série. La compagnie désire mettre en place des master class en danse, écriture, rap, chant africain et percussion.

 

Vukana

Image1Son prochain projet pour 2015 est Vukana. Le mot « vukana » veut dire « se rassembler » en congolais. Ce spectacle comprend Silvère Malanda, danseur et chorégraphe, Renaud Bilombo Bikoyi à la composition musicale et Scotty Mavula pour les textes. Ce projet peut se faire avec le soutien du CCO Jean-Pierre Lachaize à Villeurbanne.
C’est une création solo sur le thème de l’errance, qui a pour but de répondre aux problèmes sociaux. C’est l’histoire de trois frères qui ont été séparés par des évènements politiques et qui se retrouvent. La création retrace le passé du Bacongo moderne, de l’Angola et de l’Europe avec la guerre civile de Brazzaville, la rébellion FLEC du Cabinda et les chocs de leur arrivée en France. La mise en scène sera sommaire avec une chaise, des bouteilles de bière, une lampe-tempête.
Vukana met la danse à l’honneur puisque le corps du danseur est le seul noyau qui permet de souligner le récit. La danse est marquée par l’expérience d’enfant-soldat et des origines du chorégraphe Silvère Malanda. On y trouve donc des ondulations, des déhanchements rythmés dans un style africain. Ce style regroupe le Mombonda exploitant les pas courants de la vie, le Lopesa, le Lokita-lomata, le Lovemba, le Lopumbua et l’Essombi qui est une danse guerrière.

 

Silvère Malanda

SYLVE
Solo Ndjila, concours Un solo, un auteur – Silvère Malanda 

Silvère Malanda, originaire du Congo, est un chorégraphe, un danseur interprète et un percussionniste.
Il aime aider les enfants en difficulté et souhaite contribuer à la construction d’un centre chorégraphique au Congo avec le soutien de l’Institut français de Brazzaville.
Il a été formé en danse et à la recherche chorégraphique avec, notamment, Joseph Aka, Georges Momboye et Denis Plassard. Mais il a aussi fait des formations pédagogiques avec Annie Legros et Merlin Nyakam. En 2013, il fait une formation de danse avec le CCF de Brazza au Congo.
Il organise des stages, des workshops, des ateliers de danse congolaise et de percussions sur Lyon et au Congo. Il fait partie depuis 1995 de la troupe Les Tambours de Brazza, en tant que danseur percussionniste. Il a appartenu aux Tambours des ancêtres, aux ballets Mbogui Mbatou et Mbougui.

 

Le chorégraphe Silvère Malanda a bien voulu répondre à mes questions.

Quand avez-vous commencé la danse ?

Depuis que je suis gamin, car c’est dans ma culture congolaise avec la danse traditionnelle. On dansait dans la rue, car je viens de là-bas, on regardait aussi des clips et on reproduisait les mouvements. À 8 ans, j’ai participé à ma première représentation dans des écoles. Et à 12 ans, j’ai été repéré par le chorégraphe Yvan Berger pour faire de la danse improvisée, et j’ai intégré son ballet.

 

Comment définiriez-vous votre style de danse ?

C’est d’abord une touche personnelle avec mes origines africaines et une danse de performance modernisée.

 

Quels sont vos projets ?

Mon projet pour la compagnie Tiwissa est la création du spectacle Vukana, pour ce faire, on a besoin de soutien logistique pour présenter un extrait de notre travail le 27 novembre, qui nous permettrait une résidence plus complète et d’obtenir une aide technique.